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Pour 1 établissement qui se ferme, 5 se créent

21 nov. 2017 Inforisk

Dans un contexte global plutôt difficile, le secteur de l’enseignement privé n’est pas épargné par les défaillances. Néanmoins, les écoles privées ne sont pas autant touchées que les entreprises opérant dans d’autres domaines, comme le commerce ou l’immobilier/BTP, qui représentent 73% de la mortalité des entreprises en 2016.

A l’échelle des écoles privées, ces défaillances n’ont «rien d’alarmant». «Si l’on regarde la composition du tissu sectoriel, pour 1 défaillance, nous avons à côté 5 créations», indique Amine Diouri, responsable Etudes et communication d’Inforisk. En effet, même si ce type de structure demande des investissements de démarrage colossaux, cela ne dissuade pas les investisseurs. Les créations ont augmenté de 4% en moyenne sur la période 2013-2016. Miser sur le secteur rapporte gros.

A fin 2015, la rentabilité économique s’est établie à 8,3%. Par ailleurs, le besoin en fonds de roulement (BFR), négatif (voir illustration page IV), génère une trésorerie positive. Cela s’explique par les délais de paiement des écoles. Avec des frais de scolarité payés au bout de 35 jours, elles règlent leurs fournisseurs dans un délai moyen de 192 jours.

Le secteur de l’éducation nationale pour sa part, bénéficie du soutien de l’Etat. «Le Fonds de promotion de l’enseignement privé, FOPEP, proposé par la Caisse centrale de garantie, CCG, finance à hauteur de 30% (crédit conjoint) les besoins d’investissement», explique Amine Diouri.

Du côté de l’endettement, les écoles privées enregistrent un taux élevé à fin 2015, de 40%. Néanmoins, les dirigeants semblent avoir pris conscience de l’état de leurs dettes, puisque le taux d’endettement est en légère baisse depuis 2013. Il est passé de 45% à 40% en 2015.

Par ailleurs, pour alléger leurs dettes, les écoles renforcent leurs capitaux propres (+9,8% entre 2013 et 2015). A noter qu’il existe des disparités entre les différents cycles. Les écoles les plus endettées sont les maternelles, primaires, collèges et lycées à hauteur de 57%, suivies des établissements de formation professionnelle et techniques (30%), et de l’enseignement supérieur (28%).

ecole_privee_defaillance_052.jpgLe secteur reste résilient face aux défaillances, malgré tout. Pour les 9 premiers mois de 2017, quelque 46 écoles ont fermé leurs portes
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