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Le crédit au secteur privé retrouve du tonus

6 févr. 2020 L'Economiste

Le nouveau dispositif de soutien au financement des TPME et des porteurs de projets devrait entre autres contribuer à dynamiser la croissance du crédit. En attendant, l’encours des prêts au secteur non financier a augmenté de 5,3% en 2019 dont une croissance de 5,6% des concours au secteur privé.

Ce rythme dépasse les prévisions de la Banque centrale. Il y a un net regain de la demande des entreprises privées depuis le deuxième semestre 2019. En rythme annuel, la croissance de l’encours des crédits à sociétés est passée de 2,5% à fin juin à 7,1% en fin d’année. Les levées de fonds pour l’investissement s’améliorent avec une progression de 6% des prêts à l’équipement à 102 milliards de DH. A la même période en 2018, l’encours était en baisse.

Les entreprises intervenant dans les secteurs agroalimentaire, chimie et parachimie, BTP et dans une moindre mesure le commerce sont à l’origine de ce regain. Ce qui n’a en revanche pas changé d’une année à l’autre est la pression sur la trésorerie des entreprises.

Elles ont mobilisé des volumes importants puisque l’encours a augmenté de 13,5 milliards de DH (+9,4%) pour se hisser à 157 milliards de DH. Globalement le risque lié aux entreprises s’est atténué puisque les créances en souffrance ont limité leur hausse à 1% en 2019 après une augmentation de 2,5% l’année précédente.

A l’inverse, le portefeuille des ménages s’est dégradé suite à l’aggravation de 15% des impayés à 29 milliards de DH. Cette poussée du risque a en partie impacté la croissance des crédits à cette catégorie de clientèle. Celle-ci a diminué de 1 point par rapport à 2018 à 4,1%. Mais son rythme est supérieur à la moyenne de 2015 à 2018 (3,8%). La croissance a ralenti pour les prêts destinés au financement d’un bien immobilier et ceux dédiés à la consommation.

L’encours du crédit à l’habitat s’est établi à 215 milliards de DH en hausse de 3,7% à fin 2019 (+5,6% en 2018). Les emprunteurs ont réalisé quelques économies sur le taux d’intérêt qui a été de 4,46% en moyenne sur les trois premiers trimestres. Le tarif appliqué au crédit à la consommation ressort à 6,72% en moyenne. L’encours a augmenté de 4,5% à 57 milliards de DH contre une hausse de 6,1% une année auparavant.

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