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Grave et scandaleux

21 sept. 2017 Inforisk

Coface a rejoint le groupe des lanceurs d’alerte, déjà composé de la CGEM, du HCP, d’Inforisk, du CESE, de Bank Al-Maghrib, de la Cour des comptes…

Il faut être très attentif à l’évolution des analyses de la Coface, l’assurance crédit française qui accompagne une part significative des achats du Maroc à l’extérieur ainsi que de nombreux investisseurs venus de l’étranger. Ce groupe a toujours été plus «cool» que les autres analystes de risques. On dira que c’est parce qu’il connaît mieux le Maroc, depuis plus longtemps…

Or, voilà que la Coface elle-même s’inquiète. Elle a rejoint le groupe des lanceurs d’alerte, déjà composé de la CGEM, du HCP, d’Inforisk, du CESE, de Bank Al-Maghrib, de la Cour des comptes…  pour ne citer que les entités marocaines les plus en vue. Du côté des étrangers, la Coface était «le dernier des Mohicans». C’est tout dire.

La gravissime dégradation des délais de paiement, qui s’ajoute au scandaleux refus de l’Etat de rembourser la TVA qu’il doit, a été au cœur des entretiens gouvernement-CGEM (Cf. les détails dans L’Economiste du 20 septembre 2017). Le monde de l’entreprise a trouvé un chef de gouvernement attentif et soucieux, lui aussi. Il faut s’en réjouir… malheureusement, car cela n’a pas toujours été le cas dans les dix dernières années. Ce qui a  entraîné, chacun le sait, l’exacerbation de la situation  sociale.

La première impression n’est pas négative. Reste à ce que le gouvernement ne cherche pas encore une fois à promouvoir un «droit du mauvais payeur», qui a été et sera la meilleure protection pour les escrocs et autres voyous.  Privés et publics.

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