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Export: Les entreprises abmées par le Covid

28 janv. 2021 L'Economiste

A part les phosphates, l’agriculture et l’agroalimentaire, les exportations sont en retrait. Derrière les chiffres qui indiquent un recul global de 8,4% des exportations inférieur à celui des importations qui ont cédé 15,9%, de nombreuses entreprises exportatrices se retrouvent en situation délicate.

La baisse des commandes, due à la crise sanitaire, s’est traduite par une diminution des volumes des ventes à l’extérieur de huit entreprises sur dix au deuxième semestre 2020 avec des situations variées selon la taille des entreprises: 93,5% chez les TPE, 78,5% chez les PME et 69,5% pour les grandes entreprises.

L’enquête du Haut-commissariat au plan menée du 22 au 30 décembre 2020, auprès d’un échantillon de 3.600 entreprises organisées, relève qu’à peine 4,2% des entreprises exportatrices ont noté une augmentation de leurs ventes à l’extérieur. Le démarrage des campagnes de vaccination ne semble pas redonner confiance.

Les chefs d’entreprise restent pessimistes quant à l’évolution de leurs exportations durant cette année. Ainsi, quatre chefs d’entreprise sur dix s’attendent à une diminution, 26% à une augmentation et 25% n’ont aucune certitude. Ce qui revient à dire qu’ils n’ont aucune visibilité sur l’évolution de la situation économique.

Même du côté des importations la situation est loin d’être réjouissante. Une des principales difficultés à laquelle se heurtent les entreprises est la faible demande. Celle-ci entrave la reprise normale de l’activité de plus de 80% des entreprises organisées. Elle est même considérée comme principale contrainte pour plus de 90% des établissements approchés par le HCP.

Comme le relève ce dernier, les entreprises qui s’approvisionnent à l’étranger ont ainsi réduit la voilure: 79,4% d’entre elles ont importé beaucoup moins que durant l’année 2019. Les proportions sont importantes chez les PME, TPE ou encore les grandes entreprises.

Thermomètre de l’investissement, les importations des biens d’équipement par exemple ont décroché 19 milliards de DH en partie en raison de la conjoncture dans le secteur aéronautique. Les achats des demi-produits ont reculé de 11,22 milliards de DH, un retrait dû au recul des achats des fils, barres et profilés ainsi que les fils et câbles électriques.

Les achats des produits bruts se sont également repliés de 2,75 milliards de DH. En revanche, ceux des produits alimentaires augmentent de 7,14 milliards de DH. Dans cette conjoncture inédite, les entreprises se sont surtout heurtées à une hausse des coûts de transport et des restrictions liés au risque de propagation du virus.

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