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Difficultés Entreprises: Interview Amine Diouri- Finance News

15 févr. 2018 Inforisk
Paroles de pro : Amine Diouri, responsable études PME à l’Observatoire Inforisk Entreprise«Il faut d’emblée noter que 90% des sociétés en situation de redressement finissent par être liquidées au Maroc. Cela montre qu’une fois que l’entreprise est en situation de redressement, il ne reste plus grand chose à faire. A mon sens, la grande nouveauté du projet de loi n°73-17 réside au niveau de l’aspect préventif. A ce titre, il est important de souligner qu’aux Etats-Unis, le chapitre 11 de la loi portant sur les faillites, qui en réalité met l’accent sur les mesures de sauvegarde, a permis à beaucoup d’entreprises en difficulté de remonter la pente, à l’instar de General Motors.L’autre apport majeur est la définition du profil du syndic, qui a un rôle majeur dans le process du traitement des entreprises en difficulté. Avec le nouveau dispositif juridique, le syndic doit avoir un certain niveau d’expertise, à l’instar de celui existant dans les pays développés, pour ne citer que la France.Pour rappel, il incombe au syndic de proposer entre autres le plan de continuation et le plan de cession en cas de redressement. D’ailleurs, un arrêté va ultérieurement fixer le profil-type du syndic dans notre pays. A la question de savoir si le nouveau traitement des entreprises en difficulté est de nature à réduire les défaillances des entreprises, je dirais plutôt que celui-ci pourrait avoir un impact positif marginal, en raison de l’exacerbation du problème de fond qui est l’allongement des délais de paiement». ■
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